Les Masais de Tanzanie.

Le sage parla. D’une voix douce. Presque chantante. Chaque mot semblait peser. Il raconta aux curieux pourquoi Engaï avait confié aux Maasaï tous les troupeaux de la terre. Pourquoi ce Dieu créateur de toute chose avait choisi pour résidence une montagne, l’Ol Doinyo Lengaï. Montagne au pied de laquelle ils étaient réunis ce soir. Pourquoi dans la plaine du Serengeti un rocher énorme portait le nom d’un guerrier. Il leur apprit comment un vieillard avait échappé aux cannibales. Comment une jeune fille avait tenu un lion en respect. Comment une belle avait insufflé la jalousie mais aussi le pardon dans le cœur des hommes. Il leur narra l’histoire d’un brave qui seul combattit un démon. D’un couard qui triompha de sa peur des lions. D’un astucieux cueilleur de miel qui trompa le serpent. Il leur conta le lièvre rusé, la hyène perfide et la justice des animaux. Les monstres voleurs de fillettes, les esprits malfaisants capables de changer d’apparence, les loibonok aptes à lire l’avenir. Il leur décrivit leurs croyances et leurs coutumes ancestrales, leur manière d’élever les enfants, de se marier, de s’aimer, de travailler, d’honorer les défunts… Il leur dit son peuple. Et… il se tut.

Alors, sans rompre le charme, le noble Maasaï déplia son corps fragile mais toujours fort malgré le poids des ans. Paisible, il adressa un sourire bienveillant à ses auditeurs et, accompagné d’un morane en armes, il s’enfonça dans la nuit africaine.

Extrait du livre de mon ami écrivain : Eric Fayet, « Maasaï. Légendes de Tanzanie », Un, Deux… Quatre Editions, 224 p., 2007 (extrait).

Merci aux amis Masais de Longido pour leur hospitalité et merci à mon ami Sembeke qui m’a permis de réaliser ces photographies. Babu, leur photographe..

Désolé, je n’ai pas remis tous les commentaires que j’avais écrits sur mon ancien site Internet ; mais lisez ceux que j’ai écrits.

SVP, n’hésitez pas à laisser un petit mot sur mon livre d’or, ce serait sympa 😉 .

Roger Jourdain, auteur-photographe


Tanzania’s Masais.

The wise man talked. His voice was soft, it was flooding like a song. Each word mattered. He told the strangers why Ngai had given all the herd on earth to the Maasais. He explained why this powerful divinity, origin of all existing things had chosen to live on a mountain called Ol Doinyo Lengai, the very mountain close to which they were precisely sitting. He also told them why a huge rock in the Serengeti plain had been named after a warrior. He related how an old man had escaped from some cannibals, how a young girl had defied a lion, how a pretty lady had generated both jealousy and forgiveness in men’s heart. He then narrated the story of a brave warrior who fought against a demon and recounted how a coward overcame his fear of lions.He did not forget to mention the astute honey seeker who gulled a snake.
He talked about the craftiness of the hare, the perfidy of the hyena and about the animals’justice. He referred to monsters stealing young girls, to malevolent spirits able to change their appearance, to adventurous Wandorobos or to ol-oiboni that could foresee the future. He described their ancestral traditions and habits, the way they raised their children and the way they viewed love, marriage, work and mourning. He revealed his people. Then….he stopped talking.

Soon afterward – in the same mesmerizing way – the noble Maasai stood up, fragile but strong despite the number of his years. He smoothly and warmly smiled at his audience. And then, escorted by an armed moran, he slowly disappeared in the African night.

Extract from the book of my writer friend, Eric Fayet, « Maasai. Legends of Tanzania », Un, Deux… Quatre Editions, 224 p., 2007 (extract).

In swahili language from Tanzania: Asanteni marafiki zangu wa Kimasai kwa ukarimu wenu. Asante rafiki yangu Sambeke kwa kueza kufanikisha kuzipata hizi picha. Mimi Babu mpiga picha.

Sorry, I didn’t put back all the commentaries that I had written on my ancient Website; but read these one that I written.

Please, don’t hesitate to write a small commentary on my guestbook, It would be nice 😉 .

Roger Jourdain, author-photographer